Historique

Le Château de la Droitière à travers les siècles

Historique du Parc et du Château de La Droitière (ou Drouetière)

... à Mauves-sur-Loire, 15KM à l'Est de Nantes.


XVIe siècle : Territoire dépendant du château d'Oudon bâti par la famille Malestroit. En 1526, découverte par la maréchaussée de l’activité de fausse monnaie dans la grotte qui prendra le nom de « grotte des faux monnayeurs » sur le territoire de La Drouetière. Ce nom lui vient du patronyme Drouet. Jean et Louis Drouet étaient en relation avec les Malestroit comme sénéchal de la Châtellenie et avocat. 

1630 à 1786 : Propriété de la famille Bazille, négociants nantais. Vraisemblablement vers 1650 construction d’une bâtisse qui servira de base à ce que nous voyons aujourd’hui. Marie Bazille épouse Louis Thiercelin en 1732, autre famille de négociants venue d'Orléans au milieu du XVII siècle. Un cousin, Rolland Thiercelin, sera corsaire du roi et anobli par Louis XVI ; une rue de Nantes porte son nom et se trouve à Chantenay non loin du musée Jules Verne. Marie Bazille-Thiercelin se noit en Loire avec ses enfants lors d'un déplacement de Mauves à Nantes. La propriété échoit alors aux cousins Thiercelin.


1786 à 1867 : Propriété de François Guillet de La Brosse (issu d'une famille de négociants venue de Vitré) et de quatre générations de ses descendants.
1783 : Il épouse Marie Flore Thiercelin, fille de Mathurin seigneur de La Planche-Miraux.
1786 : Il rachète La Drouetière à la famille de sa femme.
1788: Il termine le remaniement intérieur de la demeure, les embellissements des façades, la construction des dépendances. La chapelle (aujourd'hui disparue) sera bénie le 21 juillet 1789. Ces travaux sont attribués à l'architecte nantais Mathurin Crucy. 

Vente en 1867, suite au mariage de l'arrière petite fille de François de La Brosse, Victoire-Marie de Montsorbier, au vicomte de Cornulier-Lucinière.

1867 à 1930 : Propriété de Victor Fleury, ce dernier a épousé Mathilde Verne en 1860, puis de leur fille Jeanne épouse de Maurice Douault, (Il est assureur maritime et également descendant de négociants nantais, apparenté aux Bazille et aux Guillet de La Brosse). 

1872 : Construction des deux pavillons latéraux sous la direction de Jourdan Blondel. Restructuration et extension du parc dans la mode « anglo-chinoise » de l’époque avec plantations d’espèces nouvellement importées à Nantes par les sociétés d'acclimatation et d'horticulture dont Victor Fleury est un membre éminent. Projet paysager de Victor et de son beau frère Jules Verne. Le seul parc de France imaginé par l'écrivain. Victor était issu de "l'école des Eaux et Forêts ".

On trouve la double appellation Drouetière ou Droitière dans les actes notariés dès le XVIIIe siècle. Sans doute une erreur de transcription écrite par un clerc car la diphtongue OI se prononçait OUÉ en patois. Après la guerre de 1870 le gouvernement instaure l'enseignement obligatoire afin d'éradiquer les patois et langues locales, la fameuse loi Jules Ferry. C'est ainsi que "Droitière" sera de plus en plus utilisé.

1930 à 1937 : Propriété d’une SCI avec Monsieur Gosling, diplomate anglais. Transformation des écuries dans un premier temps pour développer un élevage de chevaux de course, sa femme étant d'origine Autrichienne, il ne lui sera pas possible d'acquérir des terres : le souvenir des morts de la Grande-Guerre est trop présent. Il jette l'éponge et après une tentative entre 1932 et 1936 d’y implanter " une maison de cure " le château sera vendu.

1937 à 1963: Propriété du Sanatorium de La Droitière. La tuberculose est encore très virulente, le château est transformé en sanatorium pour femmes. Quelques constructions sont alors ajoutées (aujourd'hui rasées), le salon avec boiseries, encore visibles, est aménagé dans les années 1950.

1963 à 2005 : Propriété du CHU. Restructuration totale des intérieurs du château en 1964, c'est à cette époque qu'il perd tous ses éléments décoratifs, aménagement de l'aile "Jules Verne" sur les bases de l'ancienne galerie de cure du sanatorium, puis construction de l’USN inaugurée en 1974.

2005 : Acquisition dans le but d'y développer un projet hôtelier de 150 chambres enterré par la crise financière de 2008.

2014 : Une présence est assurée sur le site pour sa sauvegarde. Les extensions des années 1960 à 1980 sont rasées pour ne conserver que les bâtiments patrimoniaux 

2018 :  Ouverture au public et création de "l'association des amis du parc et du château de La Droitière", et volonté de le transformer en un lieu touristique, muséal et culturel, entouré du parc floral et paysager, accompagné d'espaces d'hébergement et évènementiels pour en assurer son autonomie financière.

2022 : L'association reçoit la propriété de La Droitière en don.

Livre qui retrace son histoire Ouvert au public

Galerie & Vidéos

Façade Ouest au début du XXe siècle
Façade Est au début du XXe siècle
Façade ouest sur le parc.
Vue aérienne vers 1980 montrant l'ensemble des bâtiments de l'hôpital